Une énième mise au point sur le sujet du haut potentiel intellectuel que j’ai écrit en réponse à un article :

Je suis psychologue clinicienne et neuropsychologue, spécialisée notamment dans le domaine du haut potentiel intellectuel. En tant que psychologue clinicienne, je reçois des personnes HP et non HP. Toutes ont un point commun, elles ont un problème qui les fait venir en consultation. Elles méritent une attention particulière et d’être traitées avec respect et humanité.

Dans ce cadre, la question de la définition du haut potentiel me semble bien primordiale. Je ne pense pas qu’il soit thérapeutique de faire des liens de causalité là où il n’en est pas, de les « identifier » par un fonctionnement différent et des caractéristiques qualitatives différentes, comme si on leur imprimait un code barre sur la peau, et ce, finalement en remplaçant une étiquette par une autre, alors que c’est incorrect: « Mais non, Monsieur, vous n’êtes pas fou, vous êtes HP ! ».
Ces gens qui attendaient une écoute et des outils pour sortir de leur problème se voient à nouveau catégoriser, de manière plus confortable, je vous l’accorde, mais sans aucune solution. En effet, la question suivante est alors: « Madame, pouvez-vous me guérir de mon haut potentiel ? ».

On n’est pas haut potentiel. On peut avoir un haut potentiel intellectuel, dans certain domaine ou non, tout en s’accordant sur le fait que le fait même de placer une limite qui catégorise l’intelligence n’a de valeur que statistique, puisque nous savons que l’intelligence s’inscrit sur un continuum.

Je suis outrée et indignée que des praticiens préfèrent croire en des mythes plutôt que les faits scientifiques. Ils salissent notre magnifique métier et trahissent la confiance que les personnes qui ont un problème placent en nous pour les accompagner.
Et je continuerai d’informer les gens qu’on nous vend des mensonges et que c’est dangereux.