Les croyances, inéluctables produits de la pensée

Les croyances sont à l’origine de tous nos biais cognitifs et des comportements que nous allons émettre en retour. Pourtant, elles ne sont que le pur produit de nos capacités réflexives.

Par conséquent, elles sont inévitables. Le développement se fait, malgré nous, simplement parce que nous sommes poussés par nos hormones, déterminées pour préserver la survie de l’espèce.

Notre cerveau réalise spontanément des liens, afin d’apprendre et de s’adapter. Il génère instinctivement des stratégies de compensation pour automatiser ses comportements.

C’est uniquement parce que nous savons que nous pensons, que nous croyons avoir un libre arbitre. Alors qu’il semble bien que nous sommes un système déterminé (mais non calculable), chaque instant étant prédéfini par l’instant précédent.

La jalousie, un sentiment produit par la croyance

Les croyances laissent l’homme penser que tout ce qu’il est ou possède est une récompense issue de ses bonnes actions.

Par là, il revendique un droit à avoir tout un tas de choses: de vivre vieux, heureux, d’avoir une bonne santé, d’être né dans un pays favorisé, d’avoir des enfants sans difficultés,… Et si cela ne se produit pas, cela génère un important sentiment d’injustice, puisqu’il part du principe que tout est un dû et qu’il n’a rien fait pour ne pas l’avoir.

Il en découle une comparaison : « Et pourquoi lui, il a ça et pas moi? Qu’est-ce qu’il a fait de mieux que moi pour avoir ce droit? Et moi, qu’est-ce que j’ai fait pour le perdre? » Toutes ces émotions négatives créent des biais cognitifs qui augmentent la perception négative de la réalité.

Les choses sont pourtant issues du hasard, de la conjonction entre la génétique et l’environnement. Ce n’est qu’en lâchant prise sur ce droit illusoire à une vie « normale » provenant de nos croyances, que nous pourrons accepter le réel tel qu’il est et que nous gagnerons en sérénité.

La gestion des émotions revisitée

Son évolution poussée à son paroxysme par ses capacités d’abstraction, l’être humain développe la technologie pour améliorer son existence. Les nouvelles générations sont maintenant déjà capables de manipuler les applications d’un gsm à l’âge d’un an.

Par là, il scinde de plus en plus son mental de son corps. Perdant contact avec le réel, il n’arrive plus à gérer ses émotions. Et se faisant, il se déshumanise de plus en plus.

Et pourtant… il ne se sent exister que par la stimulation de ses sens, et par conséquent, dans l’interaction avec son environnent càd la relation qu’il établit avec lui, au travers notamment de la transmission et de l’échange, que ce soit d’émotions ou de connaissances.

C’est seulement là qu’il retrouve son humanité. Quel paradoxe!

Pour survivre à la folie, il devra donc garder à l’esprit de rester les pieds sur terre, dans le monde matériel !

Le paradoxe du droit des animaux

En cette période de fin d’année, le cirque est de coutume à la télé. Alors que je regarde le show des otaries, je m’interroge…
Elles semblent prendre plaisir à développer un apprentissage et ressentir une forme de bien-être issu du lien spécial avec l’homme.

Cependant, nous instrumentalisons ces animaux sauvages dans un but purement égoïste d’amusement, et ce, sans leur laisser la liberté de choisir.
Leurs droits sont d’ailleurs définis par l’homme. Cette notion n’est-elle pas totalement absurde?

Pourquoi les animaux ont-ils besoin de droits et qui sommes-nous pour imaginer savoir ce qu’ils pensent?
Nous nous croyons tellement omnipotents que nous pensons toujours mieux savoir ce qui est bon pour l’autre (toute la nature comprise), mais par projection, en fonction de notre propre angle de vue.

Les animaux pensent aussi pourtant… Mais à quoi? Qu’est-ce qui a de l’importance pour eux?
Le travail des éthologues est notamment de décrypter ce qu’ils nous communiquent. Mais il y a toujours un biais, du simple fait que nous les observons.

En outre, les animaux prennent leur droit, spontanément. Nous n’avons pas besoin de définir des lois pour eux. Dans la nature, il existe déjà des règles, des codes de vie, basés sur la survie de l’espèce. Nos premières lois ne sont d’ailleurs que la projection de ces codes.

Finalement, le comportement de l’homme est-il vraiment si différent de celui l’animal?